Le 1er février est synonyme de belle journée pour le règne animal, puisque l'Homme a enfin compris que les animaux étaient pourvus d'une intelligence, et celle-ci est souvent hors du commun !
Il n'existe pas de définition universellement acceptée de l'intelligence, mais on peut la définir et la mesurer comme la vitesse et le degré de réussite avec lesquels les animaux (y compris les humains) résolvent les problèmes qui se posent à eux pour survivre dans leur environnement naturel et social.
On utilise souvent comme exemples d'intelligence animale des cas de comportements extrêmement complexes ou fortement appropriés. Certains comportements collectifs d'insectes, celui de la construction de nid d'oiseaux ou encore l'utilisation voire la fabrication d'outils entrent dans ce cadre. L'intelligence animale est étudiée sous différents angles, dont l'utilisation d'outils, la mémoire, le langage, la conscience de soi et la vie sociale. Les animaux ont une intelligence naturelle plus ou moins développée qui leur permet un apprentissage au contact d'autres membres de l'espèce, et en fonction de leurs expériences, bonnes ou mauvaises.

Parlons d’abord des quelques cas les plus connus :
Les cétacés ont un langage extrêmement complexe, comme la baleine à bosse, qui transmet ses comportements de génération en génération. Les dauphins ont passé le test du miroir avec succès.
Les éléphants ont une très bonne mémoire et ont également une grande conscience de soi. Et une empathie hors du commun.
Les grands singes. Se reconnaître dans un miroir, jouer à cache-cache, tricher, tromper... Ces compétences cognitives étaient autrefois, à tort, considérées comme uniquement humaines. Aujourd'hui, nous savons que les grands singes se reconnaissent dans un miroir, fabriquent et utilisent des outils. Près de 40 comportements culturels ont été identifiés chez les chimpanzés, du cassage de noix à l'utilisation de brindilles pour pêcher les termites, en passant notamment par les danses de pluie.
Les rats sont généralement utilisés comme cobayes d'expériences, ils ont une mémoire spatiale très développée qui leur permet de s'orienter en peu de temps. Et ils ont la faculté de retenir des informations multiples et distinctes de leurs expériences passées.
Les corbeaux ont une intelligence remarquable. Ils sont capables de fabriquer des outils, et encore plus remarquable ils font preuve d'une grande imagination, car ils se servent de la circulation routière pour casser leur noix. pour ce faire, ils se placent au-dessus d'un feu de circulation et de là attendent qu'un véhicule passe pour écraser la noix. Ils n'ont alors plus qu'à patienter jusqu'au bon moment pour récupérer leur butin.

Il existe bien d'autres animaux qui font preuve d'intelligence et que l'on oublie trop souvent... Parmi eux nous pouvons citer : les fourmis, les cochons, les poulpes, les perroquets, les écureuils... Voici quelques exemples qui nous prouvent encore une fois que l'intelligence animale existe !
Une garde rapprochée
Ces fourmis congolaises se répartissent bien les tâches ! Tandis que les ouvrières travaillent, d’imposantes fourmis soldates forment une barrière protectrice. A bon entendeur, qui s’approche s’y pique !
La chasse en meute
C'est une méthode que le lycaon notamment utilise pour venir à bout d'une proie. En effet, le lycaon chasse en meute d'une trentaine d'individus. Ensemble, ils viennent à bout de proies trop grosses pour un seul individu solitaire. C'est l'instinct qui les conduit à former un groupe, mais c'est par l'apprentissage que les jeunes acquièrent les techniques de la chasse. Un chef conduit la meute, les autres le suivent.
L'effet de groupe
C'est une technique bien connue des poissons. Par exemple, les vivaneaux à raies bleues se déplacent en bancs compacts. Les prédateurs ont du mal à choisir une proie donnée au sein d'un groupe dense qui change sans arrêt de direction. Les prédateurs hésitent quant à la taille de cet objet en mouvement. Cette vie en bancs compacts leur demande une incroyable concentration et coordination.
La communication
Elle est en effet une grande preuve d'intelligence, qu’elle soit présente chez l'Homme ou chez l'animal. Les animaux communiquent en émettant des signaux reconnus et compris par d'autres animaux. Ces signaux sont tantôt des sons, des odeurs, voire des danses. La communication permet à l'animal d'attirer un membre du sexe opposé, de menacer ses rivaux, de défendre son territoire, d'avertir d'une menace et de rester en contact avec ses congénères.
La danse des abeilles
Quand une ouvrière trouve une importante source de nourriture, elle rentre à la ruche et effectue une danse en forme de huit sur le rayon, en remuant l’abdomen. Les autres abeilles la suivent, l'angle de la danse est relatif à la position du soleil dans le ciel et sa vitesse exprime où trouver la nourriture, et à quelle distance.
Chacun son territoire
Les ours noirs communiquent en marquant de leur odeur des arbres ou des rochers. Ils se dressent sur leurs pattes arrière et se frottent le dos, les épaules et l'arrière de la tête. Chaque ours a son odeur propre qui indique s'il est prêt à s'accoupler et, éventuellement, quelle est son humeur. Le singe hurleur, comme son nom l'indique à un cri particulier, puissant et qui s'entend à des kilomètres. Ce cri lui permet de défendre son territoire contre des groupes voisins.
Alors aujourd’hui célébrons comme il se doit, l’intelligence animale. Mettons à l’honneur les animaux qui nous entourent, et ne nous arrêtons pas à l’apparence !

Sources :
Grands singes (Cyril Ruoso & Emmanuelle Grundman) L'encyclopédi@ des animaux (Gallimard Jeunesse)
Photos : Lauren Lepelletier
Texte : Adèle Vannier