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La finance pour sauver la Nature ?

Le vivant a-t-il une valeur ? La biodiversité a-t-elle un prix ?

Il semblerait bien que oui, les financiers ont eu l'incroyable idée de générer de l'argent avec le vivant , et mieux, ils ont réussi à faire croire qu'on pouvait sauver la Nature en la détruisant !


Cela paraît étrange comme idée, et révoltant. Comment sauver une chose si on la détruit en même temps ?



Grâce, par exemple, au système de compensation ! Pour faire (très) simple, si une entreprise veut bétonner un hectare d'un écosystème fragile, elle devra restaurer un hectare de nature pour compenser. Peu de gens sont au courant de cette pratique, pourtant en France ce principe date de la loi de 1976 ; selon cette idée, l'homme peut compenser la nature dans une pratique de gagnant /gagnant : on protège la Nature en créant de la croissance.

Ce système de capitalisation du vivant part surtout du principe que la biodiversité n'appartient pas à tout le monde et qu'il faut la privatiser... Et laisser au privé ce qui incombe à un état.

On pourrait se dire que la compensation est un moindre mal, que le plus important est que la faune et la flore soient sauvées, peu importe par qui... Mais sommes-nous prêt à laisser à des acteurs de la finance la sauvegarde de notre environnement ? D'autant que beaucoup d'écologistes, de scientifiques et d'ONG critiquent ce système, selon eux cela revient à donner un droit de détruire à des pompiers pyromanes...

Pour en savoir plus sur ce système complexe de compensation (difficile à résumer en quelques lignes ):

  • La revue dessinée Hiver 2017-2018 , reportage « Nature à tout prix » de Catherine Legall et Benjamin Adam.

  • Prédation. Nature : le nouvel eldorado de la finance de Sandrine Feydel et Christophe Bonneuil. Edition La Découverte. Ce livre a aussi était adapté en documentaire, disponible en DVD.

Rédacteur : Benjamin Ménard

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